Le 7 Octoillard de l'an 644.
Mon bien-aimé Rarax,
J'ai longtemps hésité avant de t'écrire cette lettre mais je n'ai finalement pas pu résister à la tentation... Je t'écris depuis un continent fort lointain, ignoré de tous. Le marin qui t'a rendu cette lettre est un marchand qui vogue à travers les mers et qui allait au continent d'Amakna. C'est un fait rare car peu nombreux ici sont les gens connaissant notre continent et donc encore plus infimes ceux s'y rendant. C'est pourquoi j'ai profité de cette occasion exceptionnelle pour te transmettre ce courrier...
Je vais bien. Je poursuis ma quête, comme tu t'en doutes. Je ne sais pas quand je pourrai retourner en Amakna.... Les choses avancent moins vite que prévu et beaucoup de difficultés surviennent. Tu le sais bien, je ne peux abandonner cette quête et je ne le ferai pas. Et je ne peux non plus t'en dire plus, j'en suis désolée.
Cette situation m'afflige et me fait autant de mal qu'à toi, sois en assuré. Que tu me détestes et que tu veuilles m'abandonner, si ce n'est pas déjà fait, je le comprendrai tout à fait et je ne t'en voudrais pas. Fais comme plus juste te semble, je ne veux pas te retenir à quoi que ce soit. Dans tous les cas, je t'aime.
Inutile d'essayer de me faire parvenir une lettre en retour : le temps que le marchand revienne là où je suis, je serai déjà probablement partie. J'ai beaucoup à faire et je ne puis guère me permettre de rester plus longtemps là où je suis. Je fais tout mon possible pour résoudre cette affaire au plus vite... J'espère que nous pourrons nous revoir vite, si tu le souhaiteras le moment venu.
Que les Démons te gardent et que Féca te protège !
De tout mon cœur et de tout mon être,
Saxar.